Les figures hybrides dans Les Chemins qui montent de Mouloud Feraoun
DOI :
https://doi.org/10.29173/af25280Résumé
La présente étude se focalise sur les figures hybrides et métisses dans Les Chemins qui montent de l’écrivain algérien d’origine kabyle Mouloud Feraoun (1913-1962). Les diverses situations d’entre-deux et de croisement de deux territorialités à la fois que l’on trouve abondantes dans cette œuvre créent un lieu ou un mi-lieu fructueux pour l’exploitation de la question de l’hybridité et du métissage dans ses sens multiples et dans la géo-temporalité spécifique qu’est la Kabylie sous la colonisation française en Algérie dans les années cinquante. Des enjeux concernant l’identité hybride, les mi-lieux qu’ils occupent ainsi que les négociations identitaires se déploient à travers un éventail de figures, permettant de mettre en relief cet espace problématique à mi-chemin ou simultanément entre deux voire plusieurs discours ou dans un tiers espace où elles convergent. On constate aussi que l’idéologie dominante qui tient la place du centre par rapport aux différences identitaires se trouvant à la frontière liminale s’apparente non seulement à l’hégémonie imposée par le colonisateur mais aussi et grandement à l’essentialisme basé sur les traditions inébranlables et sur la pureté des races et des cultures, ce qui fait des Chemins qui montent une œuvre consciente et critique, étant aussi bien un témoignage qu’un avertissement de la situation de la Kabylie arrivant au carrefour des traditions et de l’ouverture.
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© Chia-hua Hsu 2014
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