Féminin, féminité et diversité dans les albums Agrippine de Claire Bretécher depuis 1995
DOI :
https://doi.org/10.29173/af27194Résumé
« Quand on est une femme et qu'on est sainement égoiste, on est féministe » (Bretécher) Incontournable de la bande dessinée française des années 1970 à nos jours, Claire Bretécher a signé plus de trente-cinq albums. Dans ses publications, l’auteure s’est beaucoup intéressée au féminin, c’est-à-dire à l’être femme, ainsi qu’à la féminité, c’est-à-dire à la manière dont la culture enseigne aux filles à devenir et à être des femmes. C’est, entre autres, à ce titre que Roland Barthes la qualifie de « meilleur sociologue français (sic) » en 1976. Observatrice de son époque, par l’étude de la langue et de l’évolution des mœurs, Bretécher fait œuvre de témoin critique de ses contemporains depuis ses débuts au sein de l’équipe du journal Pilote en 1969. Si, à ses débuts, et notamment avec la série Cellulite, Bretécher créait des héroïnes plus tranchées, aux intérêts parfois conventionnels, chez qui s’exprimait un désir de féminité aussi intense que grotesque, depuis la fin des années 1990 et surtout depuis les années 2000, ses personnages féminins sont de plus en plus forts, actifs et variés, qu’ils s’agissent d’adolescentes ou d’arrière-grands-mères, de femmes blanches ou de personnages de couleur, de femmes de ménage ou de femmes d’affaires. C’est ce qu’elle donne à voir tout particulièrement dans les derniers tomes de la série Agrippine. Dans le présent article, j’étudie les divers visages du féminin dans l’œuvre absolument originale et unique de Claire Bretécher dans ses œuvres récentes, en m’intéressant à la représentation de la diversité, à l’aune de la théorie féministe.
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© Adeline Geneviève Caute 2016
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