Humour, justice et terrorisme : Le Voyage d’hiver d’Amélie Nothomb et Les Justes d’Albert Camus
DOI :
https://doi.org/10.29173/af29330Résumé
Zoïle, le héros du roman Le Voyage d’hiver qu’Amélie Nothomb publie en 2009, manifeste dès la première page son intention de détourner un avion et de l’écraser, avec tous ses passagers et l’équipage, contre la tour Eiffel. Après une curieuse histoire en rétrospective, il se met à l’œuvre à la clôture du livre et percute le monument avec le Boeing 747 qu’il a appris à piloter. Ce « voyage d’hiver » extrêmement criminel, le personnage nous le raconte à la première personne sur un ton humoristique, celui de l’humour noir. Après avoir étudié plusieurs caractéristiques du « terroriste » et de ses motivations, et avoir examiné les procédés littéraires de l’auteure, je proposerai une réflexion sur certains aspects de la liberté d’expression. J’analyserai ensuite la figure des terroristes « justiciers » de l’histoire dans Les Justes de Camus, une pièce de théâtre de 1949, basée sur des événements réels survenus en Russie en 1905 (l’assassinat de Serge Alexandrovitch, oncle du tsar, par le poète Kaliayev) et je montrerai le déchirement tragique des personnages camusiens. Je tenterai, pour finir, de dégager la valeur morale de ces deux œuvres littéraires.
Téléchargements
Publié-e
Comment citer
Numéro
Rubrique
Licence
© Françoise Paulet Dubois 2017
Cette œuvre est sous licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.