Une poétique des espaces : lecture écocritique des géographies et langages hybrides dans Verre Cassé
DOI :
https://doi.org/10.29173/af29374Résumé
Le roman Verre Cassé d’Alain Mabanckou présente une nouvelle réalité de l’Afrique. A travers les écrits du personnage éponyme, le lecteur entre dans la vie quotidienne d'un quartier pauvre à Pointe-Noire, au Congo. Le livre est un effort de donner une voix à cet espace normalement muet ; dans un langage qui est toujours à mi-chemin entre le français littéraire et le français populaire, Verre Cassé représente une manière de tenir compte de plusieurs espaces, tant global que local. Cet article se propose d’analyser le rôle que joue le langage dans cette ouverture aux complexités du monde et dans la mise en relation de plusieurs espaces géographiques. Verre Cassé semble nous donner un moyen d’existence « entre-deux » : entre le français littéraire et populaire, entre une prise de conscience locale et un engagement plus global. Cet article se propose donc d’examiner le rapport entre l’espace local (dans le quartier Trois-Cents) et l’espace global (le Congo, la France, ou le monde en général) dans Verre Cassé. Dans quelle mesure peut-on dire que le langage permet un enracinement et une ouverture en même temps? À partir de quelques notions géographiques de base, cet article analyse le roman de Mabanckou comme une poétique des espaces. Enfin, en examinant les théories de Glissant (Relation, Tout-monde, mondialité), l’étude explore la vision originale de l’espace que propose Mabanckou tout en démontrant la pertinence des approches écocritiques portant sur des littératures francophones.
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© Nathan Germain 2019
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