Lire les littératures anciennes (grecque et chinoise) comme des littératures mineures
Abstract
"les littératures anciennes peuvent-elles ou doivent-elles faire partie de la littérature mondiale, et comment définir cette appartenance de manière à écrire des histoires de la littérature mondiale qui ne soient pas susceptibles de faire perdurer, même involontairement, des modèles de domination culturelle hérités du passé ? Ce sont là quelques-unes des questions qui orienteront notre démarche dans cet article exploratoire, où nous proposons de tester la pertinence théorique et méthodologique du concept de « mineur » pour interroger les présupposés qui prévalent bien souvent dans nos lectures contemporaines des littératures anciennes. ... C’est dans cette
perspective que l’on abordera la question de la place des littératures anciennes dans la littérature mondiale : estimant que l’on peut parler actuellement d’un « moment théorique » sur le sujet, on cherchera ainsi à contribuer à la réflexion collective sur les enjeux épistémologiques de cette question pour le comparatisme littéraire. Écrire ou théoriser une histoire de la littérature mondiale, c’est en effet toujours proposer ou imposer une manière de lire les textes anciens."