Idylle ou lucidité antiraciste, la commune humanité en question
DOI :
https://doi.org/10.29173/af29383Résumé
Ces cinq dernières années, les écrivains, les cinéastes, commissaires d’exposition ont produit un discours sur la ségrégation nord américaine non seulement comme impossible à faire reculer, mais comme pratique qui témoigne d’une cruauté sans limitequi met en danger des corps noirs à la merci d’une haine puissante et incommensurable à la puissance du droit. Il n’y aurait ainsi plus d’imaginaire possible pour une commune humanité car ce commun conduit toujours à une domination destructrice. Les sentiments sont pervertis, les corps colonisés, les enfants assassinés ou emprisonnés. La puissance étatique est au mieux indifférente, au pire complice de cette ontologie de l’insensibilité qui tourne fondamentalement le dos aux Lumières de la raison sensible. Cet article tente de comprendre ce présent de terreur et de lucidité en interrogeant le temps long de l’histoire à la fois américaine et européenne. Car si l’imaginaire social a bien mis en partage le pire de chacune des deux histoires, esclavagisme et nazisme, comment remettre en partage le meilleur ?
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© sophie wahnich 2020
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