De la Francophonie “centripète” à une Francophonie périphérique
DOI :
https://doi.org/10.29173/af6778Résumé
Résumé : La définition d’un français standardisé se développe massivement au moment où les termes de francophonie et régionalisme sont reconnus pour la première fois dans la langue. Mais entre leur première attestation à la fin du XIXe siècle et leur usage répandu dans les années 1960 et 1970, la réalité qu’ils dénotent et leur fréquence d’utilisation a fort évolué. En effet, dans un contexte historique qui présente un rapport contraignant entre la diversité des patois et un français national voire international, entre l’universel et le particulier, il ne semble pas étonnant que le terme francophonie renvoie à une vision essentialiste, monolithique et centrifuge de la langue française qui n’a de sens que dans un rapport généralisant avec la variation. Les années 60 marqueront le passage progressif de la tendance centrifuge universalisante à la tendance centripète particularisante qui tend à souligner et à afficher la variation. Dans le cadre de cet article nous montrerons que les réalités désignées par nos deux termes s’appuient sur le contexte néo-colonialiste et post-colonialiste, et que leur acception actuelle s’oriente vers une vision un peu plus décentralisée de la langue française. Nos observations prennent tout leur sens dans une problématique articulant les notions de centre et de périphérie et ouvrant ainsi une réflexion sur la dimension utopique de la Francophonie.
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© Virgine Marie 2010
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