Marguerite Duras: l’exil en langue maternelle
DOI :
https://doi.org/10.29173/af7423Résumé
L’expérience de l’outre-langue a ceci d’original chez Marguerite Duras qu’a contrario de celle de bien des écrivains en exil, elle procède de l’impossible passage – et pourtant du passage – d’un bilinguisme originel (franco-vietnamien) au monolinguisme de l’écriture dans sa langue dite maternelle, à savoir le français. Cette expérience est celle d’un vide au creux de toute langue, chaque langue étant irrévocablement langue de l’autre, c’est-à-dire impropre, chaque sujet parlant imparablement absent de son dire. Ecrire en langue française est pour Duras aventure bien plus que scripturaire, tantôt douloureuse dans l’épreuve de son déchirement identitaire et linguistique, tantôt jubilatoire, dans les moments de fulgurance poétique où se donnent à entendre les accents aussi improbables que perceptibles d’un métissage linguistique.
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© Catherine Bouthors-Paillart 2010
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