Difficultés des apprenants iraniens du FLE dans la gestion des finales verbales en /E/
DOI :
https://doi.org/10.29173/af27042Mots-clés :
orthographe française, homophonie verbale en /E/, apprenants iraniens, Français Langue Maternelle, Français Langue ÉtrangèreRésumé
Étant donné la difficulté de l’homophonie des formes verbales en /E/ qui peuvent s’écrire par au moins dix formes différentes dont l’infinitif (-ER), le participe passé (-É) et l’imparfait (-AI), le choix entre ces formes reste une question délicate dans l’orthographe grammaticale du français. Cette recherche vise à étudier les problèmes des apprenants iraniens du FLE (Français Langue Étrangère) dans la gestion de ce secteur. Basée sur les recherches antérieures menées auprès d’élèves français et québécois, la présente étude cherche précisément à répondre aux questions suivantes : 1- Comment se fait l’évolution de la compétence de gestion des finales verbales en /E/? 2- Parmi les formes en -ER, -É, et -AI laquelle est mieux réussie ? 3- a) Dans les formes en -É, est-ce que les apprenants font l’accord avec le genre et le nombre sujet ? b) Est-ce qu’ils ont des problèmes d’accord en personne dans les formes en -AI ? Afin de répondre à ces questions, nous avons fait passer un test aux 113 apprenants iraniens du français des niveaux A1, A2 et B1 acquis inscrits à quelques instituts de langue de Téhéran. Les résultats de notre étude à l’aide de l’analyse statistique de variance (ANOVA) montrent que : 1- La gestion des finales verbales en /E/ n’est pas maitrisée à travers ces niveaux. Il n’existe pas de différence significative entre les notes globales de ces trois niveaux successifs. 2- La forme en -ER est mieux maitrisée suivie de la forme en -É et celle en -AI ce qui montre la tendance des apprenants pour l’invariabilité. En plus de ces trois formes, nous avons trouvé d’autres types d’erreurs (ex. erreurs phonétiques et erreurs de segmentation) fréquents dans notre corpus qui n’ont pas été rapportés par les recherches antérieures en FLM (Français Langue Maternelle). 3- a) En ce qui concerne les formes en -É, il n’existe pas d’accord avec le sujet et la tendance réside dans l’invariabilité. b) Quant aux formes en -AI, le problème d’accord en personne ne se pose pas. Ces résultats diffèrent de ceux obtenus dans le contexte d’autres recherches en FLM. Comme perspective didactique, nous avons proposé la redéfinition de la place de l’orthographe dans les méthodes actuelles du français tout en soulignant l’efficacité de la démarche réflexive dans l’enseignement-apprentissage de l’orthographe. Abstract Given the difficulty of homophony in verbal endings in /E/ which can be written by at least ten different forms including the infinitive (-ER), the past participle (-É) and the imperfect (-AI), the choice between these forms remains a delicate question in learning French grammatical orthography. The purpose of this research is to study the problems of Iranian learners of French dealing with this issue. Based on previous investigations focusing on French and Quebecois students, the present study aims specifically to answer the following questions: 1- How does the ability to deal verbal endings in /E/ evolve? 2- Among the -ER, -É and -AI forms which is the most successful? 3- a) Among the -É forms, do the learners make agreement between the gender and the number of the subject? b) Do they have any problems with agreement in person among the -AI forms? In order to answer these questions, we have distributed a test to 113 Iranian learners of A1, A2 and B1 levels in French registered in some language institutes in Tehran. Our results based on statistical analysis of variance (ANOVA) show that: 1- The management of verbal endings in /E/ is not mastered at these levels. There is not a significant difference between global scores of these three successive levels. 2- The -ER form is the most successful before the -É and -AI forms respectively, which shows the tendency of learners for invariance. In addition to these three forms, other types of errors (e.g. orthographical errors phonetically-based and errors of segmentation) were frequent in our data yet not reported by previous investigations in French as a First Language (FFL). 3- a) Concerning -É forms, the agreement does not exist and the tendency lies in invariance. b) As for -AI forms, the issue with agreement does not arise. These findings differ from those obtained by other studies in FFL. As a didactic solution, it is suggested to redefine the place of orthography in the actual methods of French language teaching and to emphasize the effectiveness of reflexive way in teaching-learning of French orthography.Téléchargements
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© Katayoon Katoozian 2016
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