Les avantages de la méconnaissance de la francophonie: le cas de la Suède

Auteurs-es

  • Premat Christophe Attaché de coopération linguistique et éducative auprès de l´Institut français de Suède Chercheur associé au centre Émile Durkheim (Sciences Po Bordeaux, UMR 5116 du CNRS)

DOI :

https://doi.org/10.29173/af11600

Mots-clés :

Suède, éducation, francophonie

Résumé

L´article s´intéresse au cas d´un pays où une majorité de la population maîtrise plusieurs langues étrangères. La langue française fait partie des langues tierces enseignées à l´école aux côtés de l´allemand et de l´espagnol. Si le français a perdu de l´influence depuis la fin des années 1980, la francophonie en tant qu´ensemble des pays dont la langue principale d´enseignement est le français reste encore méconnu en Suède. Il existe donc une opportunité d´utiliser la francophonie et la langue française comme vecteurs d´une vision culturelle renouvelée. Des départements d´études francophones pourraient émerger à condition que des perspectives transdisciplinaires soient véritablement aménagées. L´article explore plusieurs pistes pour affirmer cette stratégie avec d´une part une relance des certifications permettant d´accompagner des mobilités étudiantes et professionnelles vers les pays francophones et d´autre part la solidarité entre institutions culturelles francophones et les départements de français des universités en Suède. Plusieurs manifestations pourraient servir de support à cette promotion globale du français en Suède à l´instar du concours de la francophonie et des Olympiades de langues. Plus l´apprentissage des langues sera encouragé tôt, plus on sera à même de fidéliser des publics d´apprenants susceptibles de choisir des parcours liés à la francophonie. De ce point de vue, les départements de français traditionnellement intégrés dans des départements de langues romanes auraient la possibilité de renouveler leur offre de cours. En d´autres termes, l´auteur insiste sur la nécessité de sortir d´une époque des exégètes de la philologie pour envisager un profil francophone centré sur des matières à fort contenu culturel (littérature, civilisation…). The article focuses on a country where the majority of the population can speak several foreign languages. French language is, with Spanish and German, the third language taught at school. If French language has lost its influence since the end of the eighties, the Francophonie as the group of French-speaking countries is not well-known. It is therefore possible to initiate a new cultural promotion. Some Francophone studies departments could emerge if cross-disciplines perspectives are dealt with. The article proposes different strategies to reach this objective: on the one hand, French-speaking diplomas can be encouraged to reinforce the student mobility and the professional mobility towards French-speaking countries and on the other hand we can strengthen the cooperation between French-speaking cultural institutions and the departments of French Language in Sweden. Several events such as the Francophonie competition and the Språkolympiaden can support the general promotion of French Language. The earlier we work with the different pupils interested in French at school, the easier it will be to help them to continue with French at the University. From this point of view, the departments of French Language which are part of Romance and Languages departments could evolve. In other words, the author points out that it is better to enhance new cultural contents (Literature, civilization….) than to restrict the fields to pure linguistic ones.

Biographie de l'auteur-e

Premat Christophe, Attaché de coopération linguistique et éducative auprès de l´Institut français de Suède Chercheur associé au centre Émile Durkheim (Sciences Po Bordeaux, UMR 5116 du CNRS)

Christophe Premat est responsable de la coopération linguistique et universitaire auprès de l´Institut français de Suède et chercheur associé en sciences politiques auprès du centre de recherches Émile Durkheim. Il est coéditeur de l´ouvrage Destins d´exilés. Trois philosophes grecs à Paris : Kostas Axelos, Cornélius Castoriadis, Kostas Papaïaonnou (ouvrage à paraître fin 2011 aux éditions du Manuscrit) et a publié en collaboration avec Isabelle Guinaudeau et Astrid Kufer le Dictionnaire des relations franco-allemandes aux éditions PUB en 2009 (la version allemande est parue en 2009 aux éditions Nomos). Il est membre du comité de lecture de la revue Sens Public.

Téléchargements

Publié-e

2011-09-09

Comment citer

Christophe, P. (2011). Les avantages de la méconnaissance de la francophonie: le cas de la Suède. ALTERNATIVE FRANCOPHONE, 1(4), 42–51. https://doi.org/10.29173/af11600

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